Disparitions

Disparition de Michel Vovelle

Par Hervé Leuwers, au nom de la SER


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Chers sociétaires, chers amis de la Société des études robespierristes,

La Société des études robespierristes vient d’apprendre le décès de Michel Vovelle, à l’âge de 85 ans. Ce 6 octobre 2018, une figure majeure de l’historiographie révolutionnaire disparaît.

En février dernier, dans ses Mémoires vives ou perdues (Ed. de Paris), Michel Vovelle parlait de l’amour, de la mort, de la mémoire, de l’oubli… et de la Révolution française, bien sûr, de l’événement autant que de son souvenir. Si la décennie qui ferme le siècle des Lumières n’a pas occupé toutes les recherches de l’historien, tant ses curiosités ont été multiples, c’est bien elle qui a formé le fil rouge de son parcours ; il y a consacré l’essentiel de ses travaux, a ouvert de nouveaux chantiers, publié des ouvrages majeurs, formé des dizaines d’enseignants et de chercheurs et mené la « bataille du Bicentenaire » comme professeur à la Sorbonne, directeur de l’Institut d’histoire de la Révolution française et à la Commission nationale de recherche historique pour le Bicentenaire.

De l’historien, il reste une oeuvre foisonnante, d’une exceptionnelle qualité. Chaque lecteur y puise et y puisera selon ses goûts, de La Révolution française. Images et récit (5 vol., Messidor, 1986) aux Ames du purgatoire (Gallimard, 1996), de La Découverte de la politique (La découverte, 1992) aux Combats pour la Révolution française (La découverte, 1993), de la Piété baroque et déchristianisation en Provence au XVIIIe siècle (Plon, 1973) à La Révolution contre l’Eglise (Complexe, 1988)…

A la Société des études robespierristes, nous n’oublions pas qu’il a dirigé la société et sa revue, les Annales historiques de la Révolution française. Michel Vovelle a également été « historien de conviction », persuadé que le message des Lumières et de la Révolution n’avait pas perdu sa force. Il était aussi un homme affable, malicieux et attentif aux autres, qui a marqué des générations de chercheurs et d’apprentis historiens.

Avant de lui rendre hommage dans les colonnes des Annales historiques de la Révolution française, la Société des études robespierristes adresse ses sincères condoléances à ses filles, à toute sa famille et à ses proches.

Hervé Leuwers, au nom de la SER

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