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Déportations et exils des Conventionnels

Prenant en compte les émigrations successives des Conventionnels, le présent ouvrage, fruit d’un colloque symboliquement tenu à Bruxelles en 2016, propose des réflexions sur les itinéraires des proscrits.


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Référence

François Antoine, Michel Biard, Philippe Bourdin, Hervé Leuwers et Côme Simien (dir.), Déportations et exils des Conventionnels, Paris, Société des études robespierristes, Collection études révolutionnaires, n° 19, 2018, 264 pages, 20 euros, ISBN 978-2-908327-97-7.

Publié avec le soutien du CHEC.

Résumé de l’ouvrage

Au fil des recompositions politiques, nombre de Conventionnels ont connu l’exil politique, qu’il soit intérieur (discrétion et effacement de la scène publique étant gages de survie) ou ait conduit à émigrer. Le mouvement le plus massif est provoqué par la loi d’amnistie du 12 janvier 1816, par laquelle Louis XVIII protège « tous ceux qui, directement ou indirectement, ont pris part à la rébellion et l’usurpation de Napoléon Bonaparte, sauf les exceptions ci-après. ». Parmi ces dernières figurent les représentants du peuple favorables à la peine de mort contre Louis XVI et ralliés aux Cent Jours. Ils sont tenus de quitter la France avant un délai d’un mois, perdant au passage leurs droits et biens. Plus de 80% des Conventionnels encore vivants en sont frappés, au nom d’un « crime » jugé inexpiable.

Cent soixante-dix anciens représentants du peuple sont jetés sur les routes, bien que la loi qui les contraint soit appliquée avec un degré de précision variable. Prenant en compte les émigrations successives des Conventionnels, le présent ouvrage, fruit d’un colloque symboliquement tenu à Bruxelles en 2016, propose des réflexions sur les itinéraires des proscrits, leur vie en exil, mais aussi la mémoire et les Mémoires de ce temps passé loin de Paris, voire au-delà des frontières, pour certains jusqu’à la mort, ou jusqu’à ce qu’une nouvelle révolution, en 1830, leur apporte la possibilité d’un retour en France.

Sommaire de l’ouvrage

Introduction par M. BIARD, Ph. BOURDIN, H. LEUWERS

Partie 1. Bruxelles, capitale de l’exil ?

Bettina FREDERKING – Qu’est-ce qu’un « Conventionnel « régicide » ? La construction d’une catégorie dans la presse catholique sous la Restauration

Maïté BOUYSSY – Barère, exilé exemplaire Wim LEMMENS. Amor patriae. Immortaliser les fléaux de France : Jacques-Louis David à Bruxelles

Bernard DANDOIS – Filippo Buonarroti et les Conventionnels en exil à Bruxelles

François ANTOINE – Les liens entrel les spéculatioins sur les biens nationaux en Belgique et les Conventionnels exilés

Partie 2. Itinéraires d’exil

Philippe BOURDIN. Jacques-Antoine Dulaure, de la Gironde à la Suisse

Gonzague ESINOSSA-DASSONNEVILLE – Pierre-Anselme Garrau, l’ermite d’outre-rhin

Hervé LEUWERS – La fierté d’être « martyr » (1815-1830). La gloire de l’exil selon l’ancien Conventionnel Merlin de Douai

Gaïd ANDRO – L’itinéraire de l’exil : entre dépolitisation et implicite révolutionnaire. Le Conventionnel Joseph Le Maillaud de Locminé à Alost

Karine RANCE – « Ils nous parlent de regrets » : Marc-antoine Baudot en exil et l’affrontement de deux visions du monde

Jacqueline LALOUETTE – Le premier exil de Carnot : entre incertitudes et ignorances

Nicola TODOROV – Carnot à Magdebourg

Partie 3. Exils intérieurs, exils en famille

Anne JOLLET – « Est-ce être exilé que de demeurer ? Où commence, où finit l’exil ? »

Côme SIMIEN – Les trois montagnes du Conventionnel Gaston : à propos de l’exil intérieur des anciens députes de la Révolution

Mette HARDER – Survivre en milleu hostile ? Les relations entre les députés exilés en Guyane, an III-VIII

Partie 4. Mémoires de l’exil

Jean-Paul ROTHIOT – Le contexte de la loi du 12 janvier 1816 et son application

Jean-Paul ROTHIOT – L’exil interrompu des régicides, « rappelés » en 1818

Michel BIARD – Tourne, tourne, la « Lanterne magique de 1793 »

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